D’après un sondage IFOP publié pour le compte de l’Union financière de France (UFF), la perte d’autonomie serait la principale crainte liée au vieillissement chez les retraités.

Au cœur de la problématique posée par la dépendance, la question financière est centrale.

Dépendance : la question financière s’impose aux problématiques de soutien familial

Ainsi, si la dépendance demeure la crainte première pour près de 7 sondés sur 10 (68 %), la question financière du coût de la dépendance est prégnante, supplantant même d’ailleurs la problématique familiale liée à la perte d’autonomie : l’incapacité à faire face au coût des prestations de maintien à domicile ou de prise en charge en établissement spécialisé (EHPAD) est source d’inquiétude pour 39 % des sondés quand en parallèle, seuls 8 % d’entre eux perçoivent l’absence d’un soutien familial comme problématique.

Alors que la moitié d’entre eux chiffrent le prix d’une place en EHPAD à 2 000 €, ce qui totalement réaliste, le coût moyen s’élevant à près de 1 953 €, 78 % des retraités interrogés craignent d’être incapables de financer une prise en charge en EHPAD.

Finances et présence médicale : deux conditions pour bien vivre à domicile

Fait notable, les perceptions diffèrent en fonction du lieu de vie : près d’un sondé sur 2 vivant dans l’agglomération parisienne (51 %) s’inquiète du coût du maintien à domicile ou d’une place en EHPAD contre 35 % des personnes vivant en milieu rural. Mais ces derniers ont d’autres craintes et notamment les problématiques liées à la désertification médicale. Les retraités vivant en milieu rural sont ainsi 3 fois plus nombreux à redouter l’absence de prise en charge par les professionnels médicaux disponibles (16 % contre 5 % pour l’agglomération parisienne).

Interrogés sur la question du bien vieillir à domicile, les retraités posent deux conditions :

  • Une capacité financière personnelle suffisante (63 %)
  • L’intervention à domicile de personnels de santé (49 %)


Dépendance : le désengagement de l’État

Autre enseignement de ce sondage, les retraités n’attendent pas que l’État leur tende la main : seuls 7 % d’entre eux placent l’obtention d’aides financières publiques comme moyen indispensable pour contribuer à assurer le maintien à domicile.

En outre, près du quart (23 %) redoute un recul du service public dans le domaine de la santé ou du social.
Source Prévissima - 16/10/2019

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